Le robo-advisor version FinTech et version banque repose sur la même philosophie, si ce n’est que le robo-advisor version FinTech est accessible au petit portefeuille. En effet, le robo-advisor qu’on peut traduire comme Conseiller Financier Automatisé permet aux personnes qui souhaitent investir l’accès au conseil financier. D’autant plus que le conseiller financier humain n’est accessible qu’à certaines conditions de ressources. La plupart d’entre eux exigeants un portefeuille minimum de l’ordre de 250 000 €. Sans même parler des frais de gestion pouvant atteindre 2 % chaque année, voir plus après le calcul des frais indirects.
Le robo-advisor est un outil de plus en plus efficace amélioré sans cesse par les start-ups de la FinTech comme nous allons le voir dans un cas pratique. Ce qui nous permettra de comparer le robo-advisor version FinTech de leaders sur le marché français tel que Nutmeg, Moneyfarm, Scalable capital”, et plus particulièrement Yomoni qui servira à notre propos. Face à l’une des meilleures solutions proposée par la banque britannique NatWest. Même si lorsque les banques essayent de mettre sur pied des solutions en interne capable de rivaliser avec les Fintechs les plus innovantes, au vu du résultat, on se demande souvent si elles ont bien compris où se situe la valeur des nouveaux modèles mise en place par les jeunes pousses de la banque de demain.
Le robo-advisor de la banque NatWest passe à côté de l’essentiel
Avant de pointer du doigt les incohérences du robo-advisor de la banque britannique NatWest, il faut tout de même rendre hommage aux efforts de celle-ci, surtout lorsqu’on le compare aux expériences proposées par d’illustres concurrents, comme la banque allemande Deutsche Bank. La comparaison face à une solution proposée par un FinTech évidemment peu avantageuse pour la britannique NatWest.
L’un des atouts numéro un de la banque, c’est la facilité et la confiance qu’elle peut délivrer instantanément à ses clients. Si le robo-advisor de NatWest tient quelques promesses que l’on est en droit d’attendre d’une application digitale moderne, notamment la simplicité d’utilisation et la rapidité de prise en main. Le parcours de validation d’identité se fait rapidement, puisqu’il est vrai que le visiteur ou l’utilisateur est déjà connu par la banque. Ce premier contact qui se fait via un formulaire à remplir permet à l’utilisateur d’indiquer son appétence pour le risque, ainsi que ses projets d’investissement. Cette connaissance du client se retrouve dans les outils de suivi du portefeuille proposé dans l’application. Ils sont présentés sous forme graphique et permet une lecture facile de l’évolution passée à venir de l’investissement, en fonction des objectifs prédéfinis.
La promesse d’un robo-advisor pour 500 livres
Comme évoqué précédemment l’accès à un conseiller personnel financier et hors de prix pour le commun des mortels, lorsque celui-ci est automatisé cela permet de réduire le montant du ticket d’entrée. Fixé à 500 £ seulement, le coût du service proposé par la banque NatWest et transparent et correspond au tarif pratiqué par ses concurrents, il en va de même pour la commission annuelle fixée à 0,95 % sur le montant total investi.
En arrière-plan, la mise en œuvre opérationnelle est résolument classique, reposant sur une répartition des investissements sur 5 supports selon leur niveau de risque, plus ou moins élevé. Avec la quantité phénoménale de données sur les clients l’on se demande comment la banque ne les connaît pas mieux pour leur fournir une expérience plus personnalisée et un avis plus éclairé.
L’on regrette donc que la banque n’est pas mise au point une offre plus différenciante, même si les tarifs proposés restent attractifs. L’on aurait aussi souhaité plus de personnalisation. La même déception se ressent à l’usage, le robo-advisor une fois la mise en place initiale du projet d’investissement, il n’est plus jamais question de conseil. Ce qui va à l’encontre de l’idée que l’on peut se faire d’un conseiller financier automatisé, puisqu’en effet, l’évolution des projets enregistrés par ses clients offriraient de multiples possibilités d’interactions personnalisées pour la banque, entre incitation à transférer une partie de ses disponibilités vers son épargne et offres de produits complémentaires, par exemple.
Yomoni, le robo-advisor version FinTech
Lorsque l’on compare la solution proposée par la banque britannique NatWest, et le Robo Advisor version fintech de la start-up Yomoni qui veut s’imposer comme le leader des robo-advisors les différences sont flagrantes. L’objectif de cette FinTech est d’accompagner les petits portefeuilles dans l’investissement de leur patrimoine financier. Cette FinTech a été lancé avec 3,5 millions d’euros il y a tout juste un an, l’occasion pour elle de tirer un premier bilan et d’annoncer de nouvelles solutions. Mais aussi d’annoncer une nouvelle levée de fonds au moins à la hauteur de la dernière” dans les mois qui viennent.
Comme de nombreuses FinTech les solutions répondent d’abord un besoin des clients, notamment en s’appuyant sur le retour d’expérience des quelques 10 000 usagers du Robo Advisor version FinTech indiquent que ceux-ci désirent l’intégration d’une solution de comparatif des coûts de produits d’épargne, ce que Yomoni a implémenté à travers un site en ligne. Celle-ci a aussi signé un partenariat avec le Crédit Agricole pour offrir un PEA ainsi qu’un compte titre, et l’intégration d’un fonds euros dans une assurance-vie.
Comme évoqué, à l’opposé de la banque NatWest, dont les clients se comptent par millions, le robo-advisor version FinTech de Yomoni a su séduire un peu moins de 10 000 usagers en une année d’existence seulement. Le ticket moyen demandé s’élève à 4000 €, soit environ 3 % de leur patrimoine financier a détaillé Mourtaza Asad-Syed, DG de Yomoni, dans le cadre d’une conférence de presse.
2 philosophies pour 2 robo-advisor
En toute objectivité, alors que le robo-advisor version FinTech intègre régulièrement de nouveaux services, en personnalisant le parcours de l’utilisateur. La version de la banque NatWest pêche par sa seule valeur ajoutée consistant dans le conseil à la création d’un portefeuille ? Dans cette hypothèse, ce modèle peut être répliqué à l’infini, que ce soit par une banque concurrente ou une start-up de la FinTech paresseuse utilisant tout son budget dans la communication et le marketing. Pour des acteurs dont le marché ne présente pas de barrière à l’entrée il y a lieu de s’inquiéter, d’autant plus que tout indique qu’aujourd’hui le secret du succès réside souvent dans une relation client d’un nouveau genre.